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Posts Tagged ‘Prix des libraires du Québec 2012’

Finalement,  les grands gagnants ont été dévoilés.

Arvida de Samuel Archibald –  roman québécois

Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan – roman hors-Québec.

Malheureusement, cette année, je me suis allègrement fourvoyé.

Mais, pour ma défense, le prix comportait une sélection digne de ce nom.  Le Prix des libraires 2012, un  grand cru mémorable.

Prix des libraires 2012

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C’est  lundi le14 mai que seront dévoilés les grands gagnants du prix, un rappel des concurrents :

Roman québécois

Arvida,  Samuel Archibald (Le Quartanier)ici

Le sablier des solitudes, Jean-Simon DesRochers (Les Herbes rouges)ici

Sous béton, Karoline Georges (Alto)ici

La marche en forêt de Catherine Leroux (Alto)ici

Hongrie-Hollywood Express, Éric Plamondon (Le Quartanier)ici

Roman Hors-Québec

La vie très privée de Mr Sim, Jonathan Coe (Gallimard)   ici

Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine de Vigan (JC Lattès)  ici

Le cas Sneijder, Jean-Paul Dubois (de l’Olivier)  ici

Du domaine des murmures, Carole Martinez (Gallimard)  ici

Une femme fuyant l’annonce, David Grossman (Seuil)  ici
(Pour consulter les billets publiés cliquez sur l’ici)

Il serait facile de tomber dans le piège du Pulitzer 2012, les jurés, qui n’ont pu malheureusement choisir aucun gagnant, incapables de départager ses finalistes. Cette année,  Catégorie roman québécois, trois titres ont attiré particulièrement mon attention, Arvida, La marche en forêt et Hongrie-Hollywood Express. Mais après plusieurs tergiversions,  bien malgré moi, j’arrête mon choix, sur La marche en forêt de Catherine Leroux

Catégorie Roman Hors-Québec, un choix des plus difficiles, une sélection très personnelle,  quatre romans méritent le prix, et choisir un gagnant devient un véritable tirage au sort.  La vie très privée de Mr Sim, finalement,  remporte mes honneurs, mais…

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Avant l’édifice, c’était le chaos, un Édifice aux murs immobiles, lisses, indestructibles en ce Béton Total. Notre narrateur est enfermé dans une pièce-cellule au 804 du 5969e étage de l’Édifice. Deux compagnons de vie, un père agressif, une mère soumise, deux occupations : dormir ou feindre de dormir.

«Un Autour de moi, ailleurs dans tous les logis, des milliers de semblables étaient également isolés, immobilisés dans leurs dortoirs, immergés dans le même processus éducatif. On naissait pour entretenir l’Édifice et chacun apprenait à imiter père et mère, à reproduire les gestes, à penser similaire. Les plus lourds se préparaient à devenir commis de sécurité, les plus nerveux des agents sanitaires, les plus lents des préposés à l’assainissement. J’allais assurer répétition jusqu’à putréfaction.

Pendant une interminable période, j’ai dormi ou feint le sommeil, j’ai avalé nutriments, observé suicides et assassinats, simulé rénovation ou désinfection, répété mêmes gestes au même endroit, boucle incessante, répétition automatique. Jusqu’a ce que survienne l’événement qui allait provoquer ma disparition.

Alors une question a surgi, un tout petit mot au cerveau : Pourquoi ?

 

Karoline Georges, écrivaine et artiste multidisciplinaire nous présente un roman d’anticipation, une mixture sci-fi originale, un regard futuriste très pessimiste, non sans réveiller des souvenirs de  La matrice, Le soleil vert, 1984, Le meilleur des mondes, et tout dernièrement L’enquête de Claudel. Un roman difficile, complexe, claustrophobe s’abstenir.

 

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David Grossman présente une israélienne, Ora, mère de deux fils, l’un Adam partit à l’aventure avec son père à travers le monde, l’autre Ofer, le  plus jeune, était le gardien de son enfance et de sa jeunesse, raison pour laquelle elle en avait fait le dépositaire de ses secrets.

Ofer, même après son service militaire terminé, se réengage pour une mission en Palestine. En sacrifiant allègrement sa petite équipée au Nord d’Israël avec sa mère longuement planifiée.

Ora, malgré tout, décide de partir en randonnée champêtre pour la Galilée, accompagnée d’Avram, un amour d’autrefois. On ne la retrouvera pas. S’il est impossible de l’atteindre, alors son fils ne risque rien. Mais la logique de cette pensée lui échappe. Sa vague intuition se précise : elle doit disparaître, tant qu’il sera là-bas.  Voilà c’est le mode d’emploi.  Tout ou rien.  Tel un serment d’enfant. Un pari fou sur la vie. Le colis sera retourné à l’expéditeur, la roue s’arrêtera momentanément. Mais  la triste nouvelle lui  sera renvoyée aussitôt après.

Votre fils Ofer qui exécutait une mission opérationnelle…

Un refus catégorique d’une mère.

Une écriture des plus minutieuses, très détaillée, un roman complexe, d’une grande densité. Médicis Étranger 2011, une acclamation universelle. Mais, malheureusement, le courant n’est pas passé. Ses qualités se sont développées en d’insupportables défauts.  Un roman qui, au fil des pages, est devenu beaucoup trop laborieux. Dommage.

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Un recueil de nouvelles qu’on qualifie plutôt un recueil d’histoires d’une grande diversité, un fil conducteur, cette ville industrielle maintenant disparue, Arvida, fondée en 1925, en 1978 l’année de naissance de l’auteur, on fusionna Arvida à Jonquière. «Il est important de le souligner : de cette ville dont je chante les années de gloire, je n’ai connu moi-même que le déclin et le déclin de ma famille dedans.» Et notre raconteur, assis devant l’Underwood  offert par sa grand-mère, résume des histoires qui n’en sont pas, qui commencent sans finir ou qui n’arrivent jamais vraiment. Des possibilités, des rêves et des rendez-vous manqués. Des fantômes et des omissions.

« Des histoires d’Arvida et d’ailleurs…

Des histoires épouvantables et des histoires drôles et des histoires épouvantables et drôles.

Des histoires de road trip, de petits bandits et de débiles légers.

Des histoires de monstres et de maisons hantées.

Des histoires d’hommes mauvais comme le sont souvent les hommes et de femmes énigmatiques et terrifiantes comme le sont toutes les femmes.

Des histoires vraies que j’écrivais sans demander la permission ni changer les noms, en donnant des dates et des noms de rues.

Des histoires abominables que je ne raconterais jamais sauf à les transposer à l’autre bout du monde ou à les déguiser sous une langue étrange. »

Ma préférée, un choix difficile, Chaque maison double et duelle  nous raconte la rénovation d’une maison ancestrale et l’autopsie d’un divorce. La multiplicité des  thèmes qui s’y entrechoquent, illustre magistralement le talent de ce conteur. Une première parution qui laisse présager un bel avenir.

 

 

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